Peux-tu nous présenter ton concept ?
Gueule de Joie c’est un concept de distribution de vins, bières et cocktails « sans alcool ». Nous commercialisons des boissons qui ont du goût et qui adoptent les mêmes codes de consommation que l’alcool, sans les effets néfastes. Notre ambition est de satisfaire la demande en croissance d’alternatives « modération ». Nous apportons une réponse moderne et décomplexée aux personnes qui ne veulent pas (ou ne peuvent pas) boire d’alcool ponctuellement ou durablement; sans concessions sur le plaisir, la convivialité, la qualité et le bien-être. Sur ce marché du sans alcool Gueule de Joie veut représenter une nouvelle catégorie de boissons et proposer une expérience différente et unique.
Comment t’est venue l’idée de lancer ces produits ?
L’idée m’est venue en 2018 alors que je relevais le défi du « Dry January » (« Janvier sobre »), qui encourage à ne pas boire une goutte d’alcool pendant un mois après les excès des fêtes de fin d’année. Au delà des bienfaits réels de cette expérience, j’ai pris conscience du manque cruel d’alternatives à l’eau, aux jus et aux sodas, pour trinquer à l’apéro, accompagner un bon repas ou lors de moments festifs; mais aussi qu’on a tous de bonnes raisons d’avoir une consommation raisonnable (santé, sécurité, bien-être, grossesse, religion ou par conviction).
C’est alors que j’ai cherché des boissons qui soient moins excluantes et plus en phase avec mes habitudes de consommation. Et j’ai découvert une offre insoupçonnée et de qualité de vins, bières et cocktails sans alcool, mais difficilement accessible. L’idée a fermenté de créer une plateforme française qui leur donne de la visibilité et facilite leur accès. C’est de là qu’est né Gueule de Joie.
La campagne de crowdfunding on en parle ?
Bien-sur ! Nos boissons sont actuellement en précommande sur https://fr.ulule.com/gueuledejoie Je suis très heureux qu’on puisse enfin trouver nos produits en France. C’est l’aboutissement d’une année de travail pendant laquelle j’ai prospecté et testé des boissons de toute l’Europe. Nos partenaires sont des brasseries traditionnelles et reconnues, des professionnels du vin engagés et des fabricants passionnés par le produit plus que par l’ivresse. Mais si moi je suis convaincu j’ai désormais besoin d’un maximum de soutiens pour accélérer le développement de l’activité. Nous avons fait le choix du financement participatif pour donner de la visibilité au projet, tester l’intérêt des clients et financer notre premier stock. Et j’encourage un maximum de personnes à y participer. Les contreparties sont vraiment à la hauteur de l’investissement ! D’autant que les débuts sont très encourageants. En trois jours Gueule de Joie compte déjà plus de 50 contributeurs pour un montant de précommandes qui a dépassé les 2500€. La campagne de financement est ouverte jusqu’au 30 avril 2019.
T’inspires-tu des autres réussites nantaises ?
Il y a de nombreuses entreprises qui m’inspirent à Nantes et ailleurs. L’exemple du Slip Français ou de Rosemood à Nantes sont des modèles de développement. Mais pour le moment j’avance modestement. La suite de l’aventure Gueule de Joie dépend déjà du bon fonctionnement de la campagne de Crowdfunding en cours. Mais Je crois beaucoup en mon projet qui je l’espère rencontrera son public. Il y a une belle histoire à écrire.
Comment vis-tu cette reconversion professionnelle ?
Je vois plus ce projet comme une continuité qu’une reconversion. Ma formation en commerce et communication puis mes 10 ans d’expérience en conseil média sont autant d’atouts que je veux désormais mettre au service de ma propre entreprise. C’est passionnant de vivre une telle aventure avec évidemment du stress lié aux incertitudes. Mais je suis très heureux de relever ce défi. Quoi qu’il arrive je n’aurai aucun regret et j’ai le soutien de mes proches ce qui est déterminant. Maintenant il faut que je constitue un cadre qui m’anime et structure ma démarche. Et en cela le 144 m’apporte beaucoup.
Dernière question : à quoi ressemble une journée de travail idéale pour toi (et au 144) ?
Avoir 15 heures devant moi pour faire tout ce que j’ai à faire 😉 Sans blague au 144 j’ai mes repères désormais et je m’astreins à des horaires réguliers. L’ambiance est studieuse et très agréable. J’y suis super productif. Il faudrait même que je lève un peu la tête du guidon. D’ailleurs je me suis mis au vélo ça m’aère l’esprit. Mais c’est pour la bonne cause et pour le moment je suis concentré sur l’objectif du crowdfunding tout en préparant la suite de l’aventure.