Comme certains aiment le rappeler quand on ose l’associer au mot « bonheur », le terme « travail » fait historiquement référence à un instrument de torture. Pourtant, nombre de salariés et de travailleurs indépendants sont loin de vivre leur travail comme une punition ; certains allant même jusqu’à y trouver une authentique source de plaisir, voire une certaine forme de bonheur ! Un paradoxe ? Peut-être pas tant que ça !
Le travail : source de souffrance par nature ?
Difficile de le nier ; si le travail est souvent perçu comme une source de pénibilité ou d’aliénation, c’est avant tout parce qu’il est effectivement vécu ainsi par de nombreux travailleurs. Les accidents liés aux mauvaises conditions de travail, les burn-out et les dépressions sont une réalité à laquelle aucun pays n’échappe, même si bien sûr, certains travailleurs profitent de conditions de travail bien plus avantageuses que d’autres.
Un mal-être qui semble d’ailleurs ne pas non plus épargner les professions supérieures. Si beaucoup de personnes peu favorisées ou peu diplômées se tournent par nécessité vers des métiers pénibles, moins rémunérateurs et valorisants dans le seul espoir d’assurer leur subsistance, certains cadres bien mieux lotis perdurent quant à eux sur des voies professionnelles qui ne les satisfont pas toujours, afin de conserver leur train de vie ou leur place dans la société.
Lorsque l’on considère le travail à travers ce prisme, il apparaît effectivement assez malvenu de l’associer à la notion de bonheur. Il convient cependant de bien saisir que ce n’est pas le travail, en tant qu’activité fondamentale liée au développement des sociétés humaines, qui est directement responsable du mal-être des travailleurs, mais bien les modalités spécifiques qui peuvent l’accompagner.
Comment trouver le bonheur dans son travail ?
Si la souffrance au travail est liée à un contexte spécifique (manque de sécurité et de considération, rémunération faible, perte de sens…), cela signifie donc logiquement que le bonheur au travail est également lié à un contexte particulier.
Avant de continuer notre raisonnement, arrêtons-nous cependant un instant sur la notion de bonheur. La recherche du bonheur, qui anime chacun d’entre nous, est en elle-même une quête des plus complexes. Pour ne rien arranger, la plupart des êtres humains peinent à distinguer ce qui relève d’un état de satisfaction le plus souvent passager, lié à l’assouvissement de désirs matériels ou immatériels, et l’état de bonheur véritable, bien plus durable et global.
Si l’on considère simplement le bonheur comme une absence durable de souffrance (ce n’est toutefois pas la seule définition usitée), cette notion n’apparaît finalement en rien incompatible avec le travail, à condition que celui-ci prenne effectivement en compte le bien-être du travailleur.
Cours de Yoga ou séances de méditation, espaces de travail favorisant la concentration, management misant davantage sur la liberté et la confiance… il suffit de se pencher un instant sur les initiatives déployées par les entreprises depuis plusieurs années pour constater que le sujet du bien-être au travail est de plus en plus présent.
S’il est évident que la transformation du travail ne permettra pas à tout le monde d’atteindre le bonheur, gageons toutefois qu’elle pourra au moins y contribuer !