C’est un pari risqué mais réussi qui a été réalisé par Johan Ricaut et ses équipes par l’intermédiaire de la startup Shopopop. Cette jeune entreprise créée à Nantes en 2015 vous propose d’amortir vos trajets quotidiens en rendant service à des entreprises et à des particuliers des grandes villes de l’Ouest.
Profitez de notre entretien avec Johan pour découvrir cette plateforme de livraison 2.0.
1) Bonjour Johan, peux-tu nous présenter Shopopop
Shopopop est un service de livraison entre particuliers. Notre plateforme permet de livrer un client web ou magasin venant de passer commande. La particularité réside dans le fait que la livraison est assurée par un particulier, une personne qui profite d’un trajet quotidien, ou occasionnel, qui récupère la commande en point de retrait et la livre au domicile du client en échange d’une gratification de quelques euros. Une démarche qui s’apparente dans l’usage à ce que l’on connait à travers le co-voiturage.
2) De ton côté, quel est ton rôle chez Shopopop et peux-tu nous parler de ton parcours ?
Co-fondateur de l’entreprise, j’occupe à ce jour un role de pilotage des activités marketing et communication. Piloter, organiser les différentes actions, trouver de nouveaux leviers et mesurer les performances.
3) Le service Shopopop est disponible à Nantes, Rennes, Angers… Quelles seront les prochaines villes à toucher ? Combien d’utilisateurs visez-vous à l’avenir ?
Lyon sera la prochaine ville ouverte (une question de jours) puis nous ouvrirons la plateforme à Bordeaux puis Strasbourg courant 2017.
4) Selon toi, quels sont les avantages et les inconvénients de lancer sa startup à Nantes ?
Énormément d’avantages à lancer sa startup sur Nantes ! L’environnement web et numérique est hyper dynamique, les membres très ouverts et cela facilite la création d’un réseau et les bonnes rencontres pour bien s’entourer. La culture web est vraiment dans l’ ADN de la ville.
L’inconvénient qui avec le recul me vient à l’esprit est peut-être qu’encore aujourd’hui et à mon grand regret, certains besoins ou phases de croissance d’une startup sont peut-être plus difficiles dans une ville de plus petite taille comme Nantes. Beaucoup de centres de décisions sont encore et toujours à Paris. Les réseaux financiers d’investissements sont également là-bas et donc autant le réseau d’accompagnement et de bienveillance peut facilement se construire à Nantes, autant les réseaux d’influences médias et investisseurs y sont beaucoup moins forts.
5) En 2016, vous arriviez en finale du West Web Festival (Vieilles Charrue). Qu’apporte ce type de succès pour une entreprise comme la vôtre ?
Un peu de visibilité à l’échelle de la Bretagne et de potentiels rencontres lors de l’évènement (retailers, investisseurs…). Et puis les effets de bouches à oreilles.
6) C’est déjà la fin. En tant qu’entrepreneur, as-tu quelques conseils à donner aux jeunes qui nous lisent ? Quelles sont les 3 erreurs à éviter pour les startupeurs en herbe ?
Beaucoup d’encouragements à apporter aux jeunes qui souhaitent entreprendre.
Arrêter de penser qu’une idée doit être gardée pour soi et au contraire en parler à son entourage pour déjà amorcer un « sondage du marché ».
Prendre la mesure de ce qu’entreprendre signifie : monter une startup est un peu « à la mode » mais s’il s’agit d’un très gros investissement personnel, tant en terme de temps que d’argent. Les motivations d’être son propre patron ou encore de ne pas avoir de contrainte horaire ne sont pas des motivations suffisantes pour réussir pleinement son projet de création.
Enfin, dernier conseil, profitez de la jeunesse et de l’énergie pour commencer à se lancer. Il est difficile de trouver une période plus propice en terme de temps disponible que pendant ses études ou ses premières années post diplôme. Énergie + temps = meilleure condition pour entreprendre.