Beaucoup d’entrepreneurs ambitieux rêvent de révolutionner l’économie ou tout du moins de marquer leur époque en proposant un service ou un produit innovant à leurs contemporains ! Si l’intention est des plus louables, le chemin qui mène au succès est toutefois difficile et semé de multiples embûches.
Quel statut juridique choisir pour offrir la plus grande souplesse à sa startup ? Comment convaincre les investisseurs du potentiel économique de son projet ? Où installer ses locaux pour se développer dans les conditions les plus souhaitables ? Il est temps de s’intéresser de plus près à la startup !
Qu’est-ce qu’une startup ?
Commençons d’emblée par un petit point de définition. Ce que l’on désigne comme « startup » est en fait une jeune société au fort potentiel de croissance proposant un produit ou un service innovant. Étant donné son caractère novateur, la startup doit souvent faire face à un contexte économique des plus incertains. Quand on décide de créer une startup, on s’expose donc au risque de voir son projet échouer. C’est d’ailleurs ce qui arrive à une majorité de startups. Mais, d’une certaine manière, cela fait partie du jeu.
En revanche, lorsqu’une startup connaît le succès escompté, elle doit alors nécessairement faire un choix. Il existe deux grands cas de figure :
- soit elle évolue pour devenir une entreprise plus conventionnelle, tout en conservant (ou non) son fameux « esprit startup ». On pourrait par exemple citer Google, Free, Apple, Price Minister ou encore Amazon ; des petites entreprises innovantes qui sont devenues de véritables mastodontes en l’espace de quelques années ;
- soit elle se fait racheter par une entreprise plus importante qui souhaite profiter de son potentiel économique ou de ses technologies. Alors qu’elle comptait à peine une cinquantaine de salariés, WhatsApp a été rachetée par Facebook en 2014, pour la somme record de 19 milliards de dollars !
Comment passer de l’intention à l’action ?
Toute création de startup part d’une idée, qui consiste souvent à répondre de façon pratique et originale à un besoin concret rencontré par une partie de la population.
Mais aussi séduisante et innovante soit-elle, la seule idée ne suffit évidemment pas. Elle ne représente rien de plus qu’un point de départ, un objectif à atteindre pour l’équipe qui se lance dans le projet. En réalité, le succès d’une startup réside, en grande partie, dans sa capacité à mettre en œuvre son idée de départ.
Passez de l’intention à l’action
Ainsi, avant de connaître le succès, toutes les startups qui ont réussi sont passées par une phase d’expérimentation durant laquelle elles ont testé différentes technologies, divers designs de site et de changements structurels avant de trouver la bonne formule ! Un processus souvent long et jonché d’obstacles : limitations techniques, différences juridiques entre les pays, désaccords au sein de l’équipe…
Quel statut juridique privilégier quand on crée sa startup ?
Parmi tous les statuts juridiques existants en France, la forme la plus populaire chez les créateurs de startup est sans conteste la Société par actions simplifiée (SAS), version allégée de la SA, qui est quant à elle réservée aux grandes entreprises. Un engouement qui s’explique principalement par une grande souplesse offrant aux associés une belle marge de manœuvre sur le plan organisationnel.
Voici quelques spécificités de la SAS qui expliquent sa popularité :
- La possibilité de réaliser des apports en numéraire, en nature ou en industrie facilite les investissements extérieurs;
- La cession des parts sociales ne nécessite aucune procédure d’agrément et de préemption ;
- Assimilé salarié, le gérant de la SAS bénéficie d’une bonne protection sociale (régime général) ;
- Il est possible de créer une SAS avec un seul associé, qui prend alors la forme d’une SASU ;
- Il n’y a pas de capital minimum exigé au moment de la création de la SAS ;
En outre, comme dans le cas de la SARL, la responsabilité des associés est engagée à la hauteur de leurs apports. Une nécessité absolue puisque la majorité des startups évoluent dans un contexte d’incertitude si élevé que beaucoup d’entre elles finissent par fermer leurs portes peu de temps après leur création.
En contrepartie, la grande flexibilité de la SAS nécessite d’avoir recours à un avocat ou à un expert-comptable au moment de la rédaction des statuts. C’est le prix à payer pour éviter les conflits internes qui pourraient naître de statuts trop évasifs ou imprécis.
Comment financer son projet de startup ?
Pour pouvoir démarrer son activité et, par la suite, pour mettre un coup d’accélérateur à sa croissance, la startup a besoin d’argent, de beaucoup d’argent. Ce financement, elle le trouve en général en allant taper à la porte des investisseurs extérieurs par le biais de levées de fonds : investisseurs privés, fonds d’amorçage, fonds d’investissement, business angels…
Montrez le réel potentiel de votre startup
En complément de leur apport en capital, les investisseurs peuvent parfois fournir des compétences, des technologies et un réseau à la startup pour faciliter son développement, comme c’est souvent le cas avec les business angels.
Bien sûr, pour convaincre un fonds d’amorçage ou un business angel d’investir parfois plusieurs centaines de milliers d’euros dans son projet, la startup doit apporter la preuve qu’elle possède un réel potentiel commercial. Cela passe en l’occurrence par l’élaboration d’un business plan qui présente le projet en détail, le besoin auquel il répond, mais également le marché dans lequel il s’inscrit et ses perspectives économiques.
Parallèlement au business plan, la startup a tout intérêt à rédiger un « executive summary » dont le but est de faire la synthèse du projet. Les investisseurs, qui examinent un grand nombre de demandes au quotidien, doivent pouvoir prendre la mesure du potentiel de la startup sans avoir à éplucher son business plan.
À noter qu’il est également possible de demander des subventions auprès d’organismes bancaires ou de structures spécialisées dans l’aide aux créateurs d’entreprises comme le Réseau Entreprendre ou Initiative France.
Où établir les locaux de la startup ?
Les quelques startups triées sur le volet qui ont l’opportunité d’être accueillies par un incubateur d’entreprises peuvent profiter de locaux équipés et d’un accompagnement complet pour développer leur activité dans les meilleures conditions. Mais que faire lorsque sa startup n’a pas cette chance ?
Parmi toutes les possibilités à sa disposition, l’une des plus intéressantes est sans doute d’intégrer un espace de coworking. En rupture avec les codes classiques de l’entreprise, l’espace de coworking offre à la fois un environnement de travail inspirant et modulable, mais aussi un état d’esprit tourné vers l’innovation et le partage.
Pour les créateurs de startups qui souhaitent confronter leurs idées afin de les faire évoluer dans la bonne direction, c’est aussi un lieu de rencontres et de collaboration entre professionnels, qu’il s’agisse de freelances, de petites entreprises ou de startups.